L’économie, la mondialisation, comment çà marche ?
1 Le coût pour le citoyen et l’ouvrier français de la privatisation d’Airbus Industrie
2 Fin 2006, Samsonite reverse 175 millions de dollars à ses actionnaire ; l’année suivante l’entreprise est liquidée
3 Les grandes banques en réparation Robert Skidelsky
4 Critiques concernant le rôle des banques dans l'économie
5 Le coût de la crise
6 La Grèce préfigure la Tiers-Mondialisation de l’Europe
8 Une économie américaine en ruine, par Paul Craig Roberts. Le 18 mars 2010
9 Comment va l’Amérique
107On m’offre 137€ sur 13 mois pour aller travailler en Tunisie
1 Le coût pour le citoyen et l’ouvrier français de la privatisation d’Airbus Industried’après François Ruffin L’affaire Lagardère pour les nuls.
Il aura fallu vingt-cinq ans de tâtonnements, d’aides publiques, d’incertitudes technologiques, de traversée du désert parfois, d’alliances hétéroclites entre ingénieurs, politiques et commerciaux, entre Allemands, Britanniques et Français. Vingt-cinq ans sans compter la « préhistoire », l’échec financier du Concorde par exemple, le lancement du « paquebot des airs » – la Caravelle – dans l’après-guerre, de quoi assurer le « leadership de la France en matière aéronautique ». Au bout de ces vingt-cinq ans d’investissement, la compagnie a « conquis 35 % des parts du marché mondial des avions de plus de cent places » ; son carnet de commandes déborde : « Airbus est devenu une mine d’or.
L’état socialiste fait rentrer le renard dans le poulailler
Dès 1997, Kohl et Jospin se mettent d'accord sur un schéma de principe qui verrait Aérospatiale apporter rapidement son activité civile et ses précieux bureaux d'études à la future société Airbus, contre l'engagement des Allemands d'élargir cette opération aux activités militaires. Un consortium constituant un ensemble transnational Aérospatiale-Matra, l’allemand DASA et l’espagnol CASA prit le nom d’EADS . En 2005, l’entreprise est juteuse à souhait. Les carnets de commande sont pleins, …
C’est le moment que choisit M. Lionel Jospin, au printemps 1999, pour confier Aerospatiale au privé. Et il se tourne alors vers Matra, pourtant étranger à l’aviation civile.
Il accorde une ristourne à Jean-Luc Lagardère, évaluée à 4 milliards de francs (sur 13 milliards) ; autre cadeau : bien que Matra soit minoritaire dans Aerospatiale (33 %, contre 48 % pour l’Etat), bien que Lagardère ne possède que 6 % des titres de Matra (soit 2 % de la nouvelle entité), c’est à lui que reviennent tous les leviers de direction. Rebelote l’année suivante : une nouvelle fusion intervient, Aerospatiale-Matra s’allie à DaimlerChrysler, donnant naissance à EADS.
L’affaire du délit d’initiés. Le renard profite que les poules ne sont pas surveillées pour leur donner la grippe.
Dès novembre 2005, les dirigeants de EADS sont au courant que des problèmes de câblage électrique dans le prototype de l’ A380, auront pour effet des retards et des pénalités et qu’on peut s’attendre à une chute de la valeur de l’action, à partir de mars 2006.
En avril, Lagardère et Daimler Chrysler cèdent la moitié de leurs parts, et s’en tirent avec chacun 890 millions d’euros de plus-values.
A qui les cèdent ils ? A un à un regroupement d’ investisseurs privés et institutionnels et à l’état français.. Tout le monde était au courant du problème à venir ; les ouvriers, la restauratrice en face l’usine de Blagnac, … Deux mois plus tard, le 13 juin, l’ annonce est faite officiellement.. Deux jours plus tard, le titre perd 26% . Suite à cette revente d’actions EADS, le Groupe Lagardère gagne 890 millions d’euros, et Daimler Benz, 890millions d’euros. Une partie de ces reventes d’actions a été achetée par l’état français par le biais de la caisse de dépôt et de consignations (bras financier de l’état). Tout le monde savait que l’action allait essuyer des pertes et l’état français rachète ces pertes. Comme si les industriels n’avaient servi, ici, que d’intermédiaires pour transformer un acteur public en tirelire des financiers.
Pas un seul média n’a parlé de Lagardère . Par contre, on n’a pas arrêté de parler de l’affaire Forgeard.
M. Forgeard, en mars 2006, trois mois avant cette « surprise totale », fait jouer ses stock-options, et s’en procure d’autres, devant notaire, pour ses enfants. Un placement qu’il juge « légitime à l’approche de la soixantaine ». Il empoche 2,5 millions d’euros pour lui, et 400 000 de plus pour chacun de ses fils.
On planifie que le fleuron de l’industrie européenne Airbus ne serve plus que les intérêts des actionnaires
Et pour commencer, le siège de EADS ne se trouve ni à Paris, ni à Bonn, ni à Madrid, mais à Amsterdam. En Hollande on ne taxe pas les plus values. EADS est bien décidé à ne pas lâcher un sou et l’état laisse s’opérer ce cambriolage du bien public.
La privatisation à peine entamée, quel défi lançait M. Camus, « futur directeur général » d’une société qui n’existait pas encore ? Celui de bâtir les avions de l’avenir, moins pollueurs ? Non, « de faire passer la marge d’exploitation de 4 % à 8 % en cinq ans ». Les changements de statut ont modifié les priorités.
L’homme tient ses promesses : le groupe connaît cinq années de dividendes. Le résultat d’exploitation double, comme le bénéfice par action. Le cours d’EADS grimpe de 70 % – une performance d’autant plus remarquable que les cours de la Bourse baissaient de 30 % dans la même période. Dernier indice, et non le moindre : depuis 2004, le groupe met en œuvre un programme de rachat d’actions, qui pourrait atteindre 7,8 milliards d’euros jusqu’en novembre 2007. Ce choix atteste la financiarisation d’EADS. Plutôt que d’investir son bénéfice dans des chaînes de production, ou dans la recherche et le développement, l’entreprise n’entreprend plus. Elle préfère procéder à une destruction de capital, afin d’« éviter l’effet dilutif *Effet Dilutif : effet qui dilue le poids des actionnaires. Par exemple, lors d'une augmentation de capital, le poids de chaque actionnairediminue et son droitau bénéficediminue d'autant. En rachetant purement et simplement des actions, on cherche à développer les bénéfices.
Ce qu’y gagne l’ouvrier : non seulement la suppression des projets d’avenir mais l’avenir ai pays lui-même.
Qui se préoccupe du destin de EADS ? En 2007, au ministère de l’économie, on déclare que le terme de « politique industrielle » (gestion de l’avenir industrieux d’une nation) est banni du débat communautaire.
On peut faire plus de bénéfices en délocalisant 50% de la production. On ne va pas se gêner, surtout que à chaque traité, les politiques signent pour la libre circulation des biens et capitaux.
Après Cap 2001 (lancé avec la privatisation, en 1999), après Route 06 (démarré en 2003), qui réduisaient déjà les coûts, les grandes lignes du plan Power 8 étaient tracées depuis longtemps. Manquait le prétexte. Les déboires, passagers, volontiers grossis, de l’A380 arrivent à point nommé. M. Gallois annonce : « Pour restaurer la compétitivité et compenser la dégradation financière de ces retards, Airbus lance le programme Power 8 destiné à générer des économies annuelles durables d’au moins 2 milliards d’euros à partir de 2010 . » « une réduction de 30 % des coûts de fonctionnement (...), une réorganisation des seize sites (...), quelque 10 000 postes en moins dont 4 300 en France, 3 200 en Allemagne, 1 500 au Royaume-Uni, 400 en Espagne ». Le ministre de l’économie, M. Breton, ami personnel de M. Arnaud Lagardère a aussitôt salué tant de bon sens : Il juge le plan « nécessaire pour que le groupe européen puisse résister à la baisse du dollar face à l’euro ».
Doit-on ajuster les emplois plutôt que la monnaie : chaque fois que l’euro gagne 10 centimes contre le dollar, Airbus perdrait 1 milliard ? Doit-on, malgré des commandes pléthoriques, une trésorerie grosse de 4 milliards d’euros, un savoir-faire solide et un secteur en croissance, réagir comme si le constructeur se trouvait soudainement au bord du gouffre ?
Enfin, qui va représenter l’Etat français au conseil d’EADS ? Un ex-ingénieur d’Aerospatiale ? Non, M. Michel Pébereau, banquier et ami du groupe Lagardère, auteur d’un rapport sur la dette publique de la France.
Pendant ce temps les différents présidents vont se voter chaque année, des augmentations de salaires de 14%.
2 Fin 2006, Samsonite reverse 175 millions de dollars à ses actionnaires ; l’année suivante l’entreprise est liquidée
http://www.liberte62.com/article-18309335.html
La nouvelle audience du conseil des prud’hommes de Lens, du 11 mars 2008, n’a rien donné, exceptée la confirmation des propos de l’avocat des salariés sur la tromperie de la cession de Samsonite à HB Group. Patience; la société Samsonite est responsable de la liquidation totale de l’entreprise. Solidaires entre eux, la perception de la justice par les salariés, n'a pas varié, floués et bafoués par leur ancienne direction, ils vont essayer de peser sur la suite des événements. Maître Rilov, résume, l’affaire ainsi “mettre fin à toute une stratégie de licenciement et d’externalisation du personnel.
Manipulations financières
Reprendre à pertes une usine qui “tourne”, c’est une manipulation managériale entre le bagagiste Samsonite et ces repreneurs. L’usine est liquidée. Le personnel s’est fait extorquer son savoir-faire et son intelligence. Tout le dossier financier examiné par un cabinet d’expertise montre bien des anomalies criantes. “Sauver le site ? C’était un site plus que viable. On se retrouve avec un PSE (plan de sauvegarde de l’emploi) qui va être financé à hauteur de 200.000 € pour 200 salariés, alors que le 21 décembre 2006, Samsonite a annoncé reverser à ses actionnaires 175 millions de dollars. ..Intolérable, scandaleux …”expliquent les salariés.
3 Les grandes banques en réparation Robert Skidelsky
LONDRES – Deux approches différentes ressortent du débat actuel sur la réforme bancaire : la séparation ou la régulation. Le dilemme remonte au début du mandat du président américain Franklin D. Roosevelt à l’époque du New Deal, qui fit s’opposer les « trust-busters » (ou liquidateurs de trusts) aux régulateurs.
En 1933, on faisait divorcer les banques de dépôts des banques d’affaires, créant par ailleurs un dispositif d’assurance pour les dépôts bancaires. Par la désagrégation du Glass-Steagall Act, et son abrogation finale en 1999, les banquiers ont triomphé des liquidateurs et des régulateurs, tout en maintenant le dispositif d’assurance pour les banques de dépôts. C’est ce système dépourvu de régulation qui s'est effondré en 2008, provoquant les répercussions mondiales que l'on connaît.
Afin de prévenir un autre crash bancaire, le premier problème à résoudre est le fait qu’un preneur de risques assuré contre les pertes prendra très probablement davantage de risques. Dans la majorité des pays, si une banque où j’ai investi de l’argent fait banqueroute, c’est le gouvernement qui me dédommagera et non la banque. De plus, la banque centrale sert de « prêteur de dernière minute » aux banques de dépôts considérées « trop grandes pour échouer ». Par conséquent, les banques bénéficiant d’une assurance sur les dépôts et disposant d’un accès aux fonds de la banque centrale sont libres de jouer avec l’argent qui leur est confié ; ces banques, d’après John Kay, « possèdent un casino en annexe ».
Les dangers sont devenus évidents lorsque la banqueroute a été permise à Lehman Brothers en septembre 2008. Les procédures de rachat ont été étendues ad hoc aux banques d’affaires, aux prêteurs et aux grands assureurs tels que AIG, protégeant ainsi les managers, les créditeurs et les détenteurs d’action contre toute perte. (Goldman Sachs a pu bénéficier de prêts soutenus par la Réserve fédérale en se transformant en société de portefeuilles). Le système bancaire a donc pu prendre des risques sans avoir les moyens de payer l’addition en cas d'échec.
Sous le système Obama-Volcker, les banques de dépôts n’auraient pas le droit de se livrer à la spéculation « pour compte propre » ni de posséder, ou de financer, des hedge funds ou autres fonds spéculatifs.
Obama a proposé qu’aucune banque de dépôts ne puisse posséder plus de 10 % des dépôts nationaux. L’idée est de minimiser la prise de risques par les institutions financières soutenues par le gouvernement fédéral.
Les banques de dépôts ont subi des pertes sur les marchés de l’immobilier résidentiel et commercial. Là, le remède n’est pas de séparer les banques, mais de limiter les prêts accordés par les banques dans ce secteur – en les obligeant par exemple à garder une certaine proportion des prêts hypothécaires dans leur bilan, et en augmentant le capital requis pour emprunter dans l’immobilier commercial.
Au Canada, où les banques n’étaient pas « trop grandes pour échouer » – juste trop ennuyeuses, sans équivalent ou de concurrent à Wall Street ou à la City de Londres, il n’y a pas eu de problèmes. Ce sont les Etats-Unis ou le Royaume-Uni qui ont essuyé les plus grosses pertes; leurs secteurs financiers rivalisaient pour s'assurer une suprématie financière mondiale.
4 Critiques concernant le rôle des banques dans l'économie WIKIPEDIA
Parmi les critiques, on relève celles avançant :
- Le grégarisme qui conduit par esprit moutonnier à financer sans limite le même secteur en provoquant des bulles dommageables.
- La sur financiarisation qui conduit à une part excessive du produit net bancaire dans le PIB d'un pays. La montée de l'endettement à 300 et 400 % du PIB implique qu'une part massive de la croissance soit captée par les banques. Ce phénomène a été particulièrement fort aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, sans parler de pays comme la Suisse, l'Islande ou l'Autriche.
- Les abus de position dominante et les ententes surtout en France où la tradition de gestion centralisée du secteur bancaire depuis Pétain, renforcée par les nationalisations périodiques, ont créé des habitudes et une consanguinité importante entre banque, administration et politique. Voir la nomination contestée de M. Pérol conseiller du président de la république à la tête d'un nouveau conglomérat bancaire formé des banques populaires et des caisses d'épargne.
- Les conflits d'intérêt nombreux et massifs de la banque universelle et de la banque assurance.
- L'impossibilité pour les entrepreneurs de réussir sans les banques et la dépendance quasi absolue de leur durée au bon vouloir des banques.
- Les sur-rémunérations des dirigeants et des hauts cadres sous l'effet de prises de risque excessive ou d'exploitation sans danger de rente de situation (rente de taille, rente d'émission de la monnaie de crédit, rente des prêts à l'Etat et aux collectivité locales). La règlementation des bonus vus désormais comme scandaleurs est à l'agenda du G.20.
- Les excès de la gestion pour compte propre aboutissant à des pertes abyssales (affaire Leeson et faillite de Barings ; affaire Kerviel pour la société générale).
- L'absence de contrôle des produits complexes à fort leverage par des directions dépassées par la complexité des produits.
- Non indépendance des analystes et des agences de notation.
- La course à la taille. Le Crédit Lyonnais (« crazy Lyonnais »), Natixis, UBS, RBS, Lehman brothers, Citigroup offrent des exemples d'équipes de direction préoccupées par des gains en taille rapide et récoltant une grosse part de mauvais risques.
Après l'explosion de la crise des subprimes de 2007-2008, de nombreux observateurs ont de nouveau mis en cause, à travers le monde, le poids du secteur bancaire et financier au sein de l'économie. Certaines études suggèrent que des déséquilibres trop importants en faveur de la sphère financière sont annonciateurs de crises graves :
- les salaires de la finance sont 40 % au-dessus de la normale
- 15 % des diplômés de Harvard de l'année 1990 travaillent dans la finance contre 5 % en 1975. Toute cette intelligence n'est pas employée de manière productive. »
- le poids dans l'économie : le secteur financier représente 8 % du PIB en 2006, au moins 2 % au-dessus de sa tâche normale de financement de l'économie.
La crise bancaire qui s'approfondit depuis l'été 2007, a conduit, à partir de la faillite de Lehman Brothers en septembre 2008, à la quasi faillite d'un grand nombre d'établissements, dont beaucoup ont du être nationalisée, notamment en Grande-Bretagne. Les banques ont bénéficié de plans de relance garantissant une part majeure des prêts accordés aux PME.
Des réformes pour mettre fin aux nombreuses dérives 9. Interdire la spéculation aux banques de dépôt
Article publié le 28 Octobre 2008
Par Antoine Reverchon
Source : LE MONDE ECONOMIE
Taille de l'article : 414 mots
Extrait :
L'effondrement de la valeur des dérivés de crédit à risques dans l'immobilier (subprimes) ou dans d'autres secteurs a entraîné dans leur chute les banques d'affaires américaines, qui en avaient fait l'essentiel de leurs activités d'investissement, comme Lehman Brothers. Mais elle a aussi atteint les banques de dépôts, qui s'étaient elles aussi lancées, parfois via des filiales spécialisées, sur ce marché juteux, en y plaçant leurs fonds propres ( « proprietary trading »), y compris les bénéfices issus des dépôts de leurs clients.
5 Le coût de la crise ; les déficits des états
Frédéric Lordon, économiste, invité de l’émission « Là bas si j’y suis »
La crise a coûté 11 400 milliards de dollars. On peut distinguer deux finances
La première finance est celle des banques. Elle évolue loin du peuple, sauf qu’à un moment elle a affaire avec le monde de la production. Les banques ont perdu de l’argent donc elles ferment le crédit. Les investissements vont être freinés et on est très loin de sortir de cette pétaudière.
La seconde finance est constituée d’ actions. Elle vit sur la bête.
Sauver la banque, combien çà coûte ? Compliqué. On annonce des sommes extravagantes et de l’autre côté, les gouvernements disent çà n’a rien coûté et même fait gagner de l’argent. Ce n’est pas forcément faux. Le Premier levier de l’action publique, ce sont les garanties. Finalement elles n’ont pas été utilisées et donc elles n’ont rien coûté. Ensuite il y a les prêts ; ils sont remboursés avec intérêt.
Petite parenthèse : pendant que l’état prête, ses propres dettes représentent 60% des rentrées d’argent de l’état (la situation n’est pas meilleure ailleurs). La France avait 3,2 % de déficit en 2008 ; en 2010 le déficit se situe entre 8 et 9 % du PIB.
Le déficit des Etats- Unis représente 700 Milliards de dollars .
Avec autant de dettes, l’état veut soutenir l’économie. L’intention est louable ; et oublions que cela revient à sauver une deuxième fois les banques. Les économistes s’accordent à dire que la cause majeure du déficit des états est la volonté de soutenir l’économie (faut il oublier la part du clientélisme aveugle des politiciens visant à fidéliser leurs électorats : l’augmentation du prix de la visite au médecin, l’augmentation des prestations sociales, la politique agricole sur le dos de l’Europe, ... ) Des déficits ont été engagés pour éponger les pertes privées; l’endettement est terrible et c’est le public qui paie. La meilleure est que le capitalisme et les banques tombent sur le dos des états en disant que des déficits pareils ne sont pas tolérables. The Economist pendant la crise des subprimes s’était mis à louer la politique publique, qui était d’accord pour renflouer les banques. Cette crise passée, il s’est remis, avec ses confrères à fustiger les déficits des états.
Fermer la bourse, une idée de Frédéric Lordon
La finance actionnariale agit sur le quotidien ; elle agit sur la demande de rentabilité…
Les raffineries Total, l’usine Philips à Dreux subissent la contrainte actionnariale
Devenir petit actionnaire c’est çà qui détruit les emplois. Qu’on possède un plan d’épargne en actions de 200 € ou qu’on soit un gros actionnaire, on se retrouve regroupé dans un « groupe de capital actionnarial ». Ces investisseurs institutionnels ont un gros pouvoir d’extraction des dividendes. Ils se mettent à se servir dans la caisse au mépris de toute contingence, à décider des objectifs de rentabilité délirants . L’entreprise vit très bien sans satisfaire des objectifs de production délirants. Avoir un peu d’argent d’avance peut lui suffire à bien vivre. Alors que le patron de CAC 40 qui ne sort pas ses 20% de rentabilité, çà le tue. Il risque des pertes d’actions, le rachat d’entreprise et d’être débarqué lui et sa fine équipe.
Elle est historique, cette dérive des rendements des capitaux propres .
La dégradation des conditions de travail, la précarisation sont des effets directs de cette pression.
Le paradoxe est que la plus grande part de l’emploi repose sur les PME pas cotées en bourse. L’essentiel de la force productive trouve à se financer hors de la bourse.
A entendre les radios quand la bourse va tout va. Vous voulez fermer la bourse mais les capitaux vont s’enfuir . C’et la réponse à tout. C’est une prise d’otage du capital .
Pendant tout ce temps, comment se servir dans la caisse ? Les entreprises du CAC ne peuvent pas lever des fonds sous peine de faire baisser les cours. Emettre des actions a un effet dilutif, baisser le cours de l’action. Alors ils empruntent sur le marché obligataire, ou mieux et classique, ils empruntent à la banque. Et qui va rembourser, qui va payer ? la production, le travail.
Mais qu’il parte ce capital (il n’a pas attendu qu’on lui propose !). Peut-être qu’on ne se débrouillera pas plus mal . Se débarrasser du capital peut se faire à condition de faire des adaptations. Le SLAM serait un moyen pour se débarrasser de la pression des actionnaires. Le SLAM serait un impôt décapitatoire. Il n’écrème pas comme la taxe Tobin ; il confisque le gain quand il est trop important, qu’il dépasse un certain niveau. La rémunération correcte serait 8 ou9 %. A 20, 25 % n’espérez pas ! l’état vous le reprendra.
Fermer la bourse, c’est s’ôter la chance que les investisseurs viennent investir en France.
Mais on oublie de compter les coûts sociaux et aussi les coût économiques qui sont engendrés.
Les ménages, considérés comme agents financiers, dépensent moins qu’ils ne gagnent ; ils ne savent pas où mettre leur argent ; les entreprises, elles, ont besoin d’argent. La bourse assure le transfert.
Et c’est elle qui organise la pression faite sur l’entreprise.
Avec les crises passées, lorsque les manques à la consommation se sont fait sentir face aux capacités de production de l’entreprise, on a ouvert les robinets financiers au maximum par le moyen du crédit à la consommation. De quoi faire tomber plus vite et plus bas la classe moyenne, à la suite de cette dernière crise
Le capital , moyen de financement, mais il doit aussi être vu sous l’angle des rapports sociaux.
Ceux qui apportent la machine ne peuvent pas plus que ceux qui apportent la force de travail… Le plus fort est celui qui peut attendre le plus longtemps en se passant de l’autre. Le travailleur a besoin de manger . Le capital peut attendre.
La question de la constitution des collectifs de production .
La légitimité est que l’entrepreneur commande à celui qui vient travailler avec lui . La valeur démocratique primordiale est l’égalité en droit. Le contrat d’embauche, lui, n’est pas un rapport égalitaire. Inconciliable, il bafoue les principes politiques à longueur de journée de travail. Face à ce constat, ne faut il pas réaffirmer le caractère politique de toutes les communautés humaines
6 Si le coût du déficit de l’état triplait.
Europe, la maison brûle par Paul Jorion , le 26 février 2010 Ce texte est un « article presslib
« Messieurs, Dames, des instances européennes, je m’adresse à vous : il y a feu en la demeure ! » lance Paul Jorion, qui réclame que soient interdites les spéculations basées sur les CDS, ces contrats d’assurance utilisés par la finance et les banques, qui permettent de parier sur la faillite d’une entreprise ou d’une nation et précipitent d’autant les échéances.
Vous ne sauverez pas la Grèce en lui enjoignant de baisser le salaire de ses fonctionnaires. Vous ne sauverez pas la Grèce en l’encourageant à combattre la fraude fiscale. Vous ne la sauverez pas non plus en créant une... cagnotte (on tombe ici dans le dérisoire !). Il est beaucoup trop tard pour tout cela. Et de toute manière, le problème n’est pas là.
Je dis qu’il y a à nouveau un petit jeu sur les Credit-Default Swaps (CDS). Cette fois, ce n’est plus 1) Bear Stearns, 2) Lehman Brothers, 3) Merrill Lynch, c’est 1) Grèce, 2) Portugal, 3) Espagne. Ce que font en ce moment les marchés financiers n’est pas sans rappeler l’opération de George Soros qui coula la livre britannique en 1992 (le renouveau de la « science » économique est entre ses mains !)
Votre cagnotte pour la Grèce, si péniblement rassemblée, sera emportée par la bourrasque en quelques heures, et il vous en faudra immédiatement quatre autres : une autre pour le Portugal, une pour l’Irlande, une pour Chypre et une beaucoup plus grosse que les quatre autres mises ensemble, pour l’Espagne.
Vous aurez alors quelques jours pour reprendre votre souffle parce que la victime suivante ne fait pas partie de la zone euro puisqu’il s’agira du Royaume-Uni.
Il n’est pas question de salaires trop élevés : il s’agit de dominos, et de la même manière que le nom de Lehman Brothers était écrit dans le ciel le jour où Bear Stearns est tombée, le nom du Portugal s’inscrira au firmament le jour où la Grèce fera défaut sur sa dette.
Alors que faire ? Tourner les projecteurs vers la cause. Vers la combinaison mortifère des notations (en bourse) de la dette publique des États par les agences de notation et les positions nues des Credit-Default Swaps, ces paris faits par des gens qui ne courent aucun risque mais qui créent du risque systémique à la pelle, dans un seul but : d’énormes gains personnels. Il est temps d’envisager l’interdiction des paris sur les fluctuations de prix.
Ne m’objectez pas que c’est compliqué : ce ne l’est pas, c’est déjà écrit en filigrane dans la norme comptable américaine FASB 133.
Ne me dites pas que cela va « affecter la liquidité » : à ce reproche, j’ai l’habitude de répondre que les parieurs ne créent de la liquidité que pour d’autres parieurs et que cela n’a donc aucune importance, mais aujourd’hui, j’ajouterai autre chose : « À ce stade-ci de désintégration probable de la zone euro : la liquidité, on s’en fiche ! »
7 La Grèce préfigure la Tiers-Mondialisation de l’Europe, par Bernard Conte ; 16 mars 2010
La cure d’austérité drastique à laquelle la Grèce est sommée de se soumettre trouve son modèle dans les politiques d’ajustement structurels qui ont été imposées par le FMI aux pays du sud après la crise de la dette déclenchée par la remontée des taux de la Fed en 1982, note l’économiste Bernard Conte. A l’époque, comme aujourd’hui, la véritable difficulté consistait à faire accepter aux peuples de supporter le coût de la crise. Mais depuis lors, les politiques permettant de faire passer ces purges amères ont été peaufinées, prévient-il, rappelant que l’OCDE a rédigé à toutes fins utiles un guide décrivant les stratégies à employer en de telles circonstances. On peut par exemple y lire que « si l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves ou d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement. »
Par Bernard Conte, Maître de conférences à l’université de Bordeaux, 12 mars 2010
La Grèce est très endettée et la finance internationale attaque ce maillon faible de la zone euro pour tester la cohésion de l’ensemble, avant éventuellement de spéculer contre d’autres pays pour générer d’énormes profits.
La réaction à cette attaque devrait entraîner la mise « sous tutelle » de la Grèce par la Commission européenne, par ses partenaires au sein de la zone euro et/ou par un éventuel Fonds monétaire européen. A l’instar des pays du Tiers-Monde à partir des années 1980, la Grèce va se voir imposer un programme d’ajustement économique et social drastique, traduisant sa Tiers-Mondialisation qui préfigure sans doute celle d’autres pays européens.
La Grèce enregistre des déficits publics importants qui doivent être financés par l’emprunt dont le cumul accroît le volume de la dette de l’État. Pour rétablir la confiance de ses bailleurs de fonds privés, le pays doit réduire son endettement. A défaut, la prime de « risque », réclamée par les bailleurs, qui s’ajoute au taux d’intérêt « normal » pourrait conduire à un taux usuraire. Georges Papandréou n’a pas le choix, il doit impérativement s’endetter moins, voire diminuer le volume de la dette grecque.
L’exemple du Tiers-Monde en 1982
La situation de la Grèce, liée au « surendettement », n’est pas sans rappeler celle des pays du Tiers-Monde lors de la crise de la dette de 1982. En effet, pour pouvoir faire face à leurs obligations financières, les pays du Sud, en quasi cessation de paiements, ont été « aidés » par le FMI et par la Banque mondiale. Ces institutions ont accordé des prêts aux pays du Sud afin qu’ils puissent rembourser leurs banques créancières. Lesdites banques ont ainsi pu transférer au FMI et à la Banque mondiale une bonne partie de leurs créances « pourries » (ou « actifs toxiques » en langage politiquement correct). En contrepartie, les pays « aidés » se sont vus imposer des programmes d’ajustement structurel, d’inspiration néolibérale monétariste.
Réduire le déficit de l’Etat
Cette démarche passe par la compression des dépenses et l’augmentation des recettes de l’État. L’action sur la dépense publique implique la réduction :
de la masse salariale de la fonction publique (baisse des effectifs et/ou du niveau des traitements)
des autres dépenses de fonctionnement (éducation, social...)
des subventions (services publics, associations...)
des investissements publics (infrastructures...)
L’augmentation des recettes réclame :
l’alourdissement de la fiscalité
la privatisation de services publics rentables (eau, électricité...)
La croissance est censée élargir les marges de manœuvre par le développement de l’activité économique qui, mécaniquement, augmente les recettes de l’Etat. La croissance peut être tirée par les exportations si la production nationale gagne en compétitivité externe, grâce à la dévaluation de la monnaie nationale, ou, si cette opération se révèle impossible, par la désinflation compétitive.
La philosophie des programmes d’ajustement n’est en aucun cas, de se préoccuper du bien-être des populations. Il s’agit :
- de tenter d’augmenter la production locale de surplus (à un moment où les pays émergeants se sont emparé de toute la production, voire même agricole)
- de réduire la consommation locale afin de l’exporter.
Un bilan des ajustements dramatique
La pauvreté s’est accrue et les classes moyennes préexistantes ont été paupérisées. Les populations du Sud ont subi les conséquences funestes de l’ajustement pour rembourser des dettes dont elles n’avaient que peu profité.
La Grèce « inaugure » les politiques d’ajustement en Europe
La Grèce inaugure ainsi le processus de Tiers-Mondialisation de l’Europe. A l’instar des pays du Tiers-Monde, il s’agit de dégager des marges de manœuvre budgétaires pour rembourser la dette extérieure à travers la réduction du périmètre de l’État, la privatisation, la dérégulation, les coupes claires dans les budgets de santé, d’éducation...
La Grèce est un test pour l’Europe néolibérale
L’inconnue reste la réaction populaire. La population va-t-elle accepter l’austérité ? Déjà, des grèves et des manifestations se déroulent. Le 11 mars 2010, plus de 100 000 personnes manifestaient dans les rues d’Athènes. Au Portugal et en Espagne, la mobilisation sociale s’opère. L’ajustement va-t-il buter sur l’obstacle social ? D’autant plus que qu’on peut voir arriver au pouvoir des forces politiques orientées aux extrêmes.
Prendre des mesures politiquement et socialement peu risquées
A partir de plusieurs études, Christian Morrisson met en avant « l’intérêt politique de certaines mesures [...] : une politique monétaire restrictive, des coupures brutales de l’investissement public ou une réduction des dépenses de fonctionnement ne font prendre aucun risque à un gouvernement. Les conséquences économiques ou sociales sont négatives : la chute des investissements publics ralentit la croissance pour des années, et met sur la paille des milliers d’ouvriers du bâtiment. Mais du point de vue du seul critère : minimiser les risques de troubles », peu importe, « dans la réalité, les entreprises du bâtiment souffrent beaucoup de telles coupures dans les investissements publics, qui multiplient les faillites et les licenciements. Mais ce secteur, composé surtout de petites et moyennes entreprises, n’a quasiment aucun poids politique ». « La réduction des salaires et de l’emploi dans l’administration et dans les entreprises parapubliques figure, habituellement, parmi les principales mesures des programmes [d’ajustement] » .On peut expliquer que, le FMI imposant une baisse de 20 pour cent de la masse salariale, le seul choix possible est de licencier ou de réduire les salaires et qu’il préfère la seconde solution dans l’intérêt de tous. Les expériences de plusieurs gouvernements africains montrent que ce discours peut être entendu »
Agir sur la qualité des services publics
«On peut réduire les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre. On peut progressivement et ponctuellement obtenir une contribution des familles, ou supprimer telle activité. Cela se fait au coup par coup, dans une école mais non dans l’établissement voisin, de telle sorte que l’on évite un mécontentement général de la population » . Sans commentaire !
Un régime « dictatorial » serait idéal pour imposer les réformes
« Une comparaison pour les pays d’Amérique latine entre des régimes démocratiques comme la Colombie, l’Équateur, le Pérou, et des régimes militaires, comme l’Argentine et le Chili, en 1981-82, montre que les troubles sont plus rares lorsque le régime est militaire
Au total, la Grèce préfigure bien la Tiers-Mondialisation de l’Europe .
8 Une économie américaine en ruine, par Paul Craig Roberts. Le 18 mars 2010
« La population de Detroit a diminué de moitié. Un quart de la ville est déserté, avec seulement quelques maisons encore debout dans des rues en grande partie abandonnées. La ville, qui symbolisait autrefois la puissance industrielle américaine, est en ruine, à l’image de l’économie d’un pays dont la substance a été délocalisée..
Le président et les économistes énoncent des platitudes sur la reprise. Mais comment l’économie peut-elle redémarrer lorsque, durant plus d’une décennie, ses responsables ont transféré outre-mer les emplois à productivité élevée et à forte valeur ajoutée de la classe moyenne, et du même coup le produit intérieur brut qui leur était associé ?
On assiste à une baisse record à la fois du nombre d’emplois et des heures travaillées. Fin 2009, on compte moins d’emplois qu’il y a 12 ans et moins d’heures travaillées qu’il y a il y a 14 ans. La durée de la semaine moyenne de travail est actuellement de 33,1 heures pour les travailleurs non cadres.
Les salaires n’augmentent pas avec la productivité. Les chiffres mêlent la productivité du travail américain avec les salaires payés au travail délocalisé (en Chine) et la productivité qui va avec.
Charles McMillion a noté que les coûts unitaires de main d’œuvre ont diminué durant 2009, mais que les autres coûts ont augmenté tout au long de la décennie. La cause serait la baisse du cours du dollar et la dépendance accrue aux facteurs de production importés.
Les économistes et les responsables politiques voudraient rendre responsable de la chute de Detroit, les directions des entreprises automobiles et les syndicats. Mais l’industrie américaine a décliné dans tous les secteurs. L’industrie des machines-outils de précision tient le dernier rang. Même les entreprises récentes comme la fabrication des panneaux solaires, délocalisent vers la Chine. Les importations représentent 70% des achats.
L’économie financière devait remplacer l’économie industrielle. Les États-Unis n’ont que 5 banques placées dans le top 50 mondial. Après la fraude perpétrée sur les produits dérivés par les banques d’affaires US sur leurs consœurs du monde entier, plus aucun pays n’a confiance dans le leadership financier américain.
Les responsables économiques et politiques américains ont utilisé leur pouvoir au service de leurs intérêts propres, au détriment du peuple américain et de ses perspectives économiques. En s’enrichissant eux-mêmes à court terme, ils ont mis à bas l’économie américaine. Les États-Unis sont en voie de devenir une économie du tiers monde.
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3008
10 Comment va l’Amérique
En 2008 cela fait 9 ans de suite que l'économie américaine croît plus lentement que la moyenne mondiale tandis que la Chine croît trois fois plus rapidement. Pendant les dernières sept années, les déficits de fabrication accumulés par les Etats-Unis sont de plus de 3 trillions de dollars avec de pleines pertes du commerce de compte courant de 4,3 trillions de dollars; plus que la croissance nominale entière du PIB.
L'excédent du compte courant accumulé de la Chine a grimpé à presque 1 trillions de dollars depuis 2001, près de 13 pour cent de PIB en 2007. Ces excédents mettent dans la caisse du parti chinois, une réserve de 1.5-trillion de dollars en devises étrangères.
Les pertes commerciales record ont attaqué la dynamique de l’économie américaine. Pour la première fois, en 2002 les Etats-Unis ont perdu leur gain dans la balance commerciale globale historique dans des produits de technologie de pointe. La technologie ne paye plus n'importe quelle partie des factures de l'importation américaine Le pétrole, les voitures, l'électronique et l'habillement, etc.
La croissance du rendement est des plus faibles depuis 2001 puisque avec la dépression, le gain en heures totales travaillées est, de loin, le plus faible. On a voulu faire croire que la productivité est saine alors que la seule cause est que le nombre d’heures travaillées a chuté
Une autre mesure de l’affaiblissement économique, est la variation radicale dans le marché du travail. Des 5,92 millions de tous les nouveaux travaux pendant les sept dernières années, 4,32 millions appartenaient au secteur privé tandis que 1,66 millions étaient dûs à l'état et aux gouvernements locaux, la plupart du temps pour l'éducation publique, la santé et les prisons. Le gouvernement fédéral a supprimé des emplois dans le service postal.
De nouveaux emplois se sont ajoutés dans le secteur privé depuis 2001 sont dans les bureaux et l'éducation privée et de soins de santé (3,34 millions) et dans les bars et les restaurants (1,53 millions) Un demi-million d’emplois de surveillance ont été perdus. La fabrication a perdu 3,28 millions d’emplois (19,1 pour cent) et fournit maintenant moins d’emplois qu'en juillet 1942.
L'immigration de main-d’œuvre, depuis 2001 s'est développés plus lentement (7,4 pour cent) que pendant n'importe quelle période de sept ans depuis 1955.
Les salaires réels moyens ont continué à diminuer. L’épargne courante de TOUS LES ménages au cours des trois dernières années s'est réduite à zéro; de loin le plus mauvais score depuis 1933.
La dette et les arrangements montants de dette ont conduit vers le haut de beaucoup le prix des actifs, créant une illusion de prospérité générale, s’agissant en fait d'une énorme richesse et la puissance pour quelques uns. Mais maintenant, la dette sans précédent et les inventaires montants des maisons invendues entraînent une réduction les prix gonflés des maisons et d'autres éléments d'actif. Pendant plusieurs années à venir, la plupart des ménages seront maintenant forcés de couper dans les dépense, ne pas emprunter, diminuer leur niveau de vie.
10 « On m’offre 137€ sur 13 mois pour aller travailler en Tunisie »
Le code du travail est ainsi modifié :
1° La première phrase du deuxième alinéa de l'article L. 1233-4 est complétée par les mots : « assorti d'une rémunération équivalente » ;
2° Après l'article L. 1233-4, il est inséré un article L. 1233-4-1 ainsi rédigé :
« Art. L. 1233-4-1. - Lorsque l'entreprise ou le groupe auquel elle appartient est implanté hors du territoire national, l'employeur demande au salarié, préalablement au licenciement, s'il accepte de recevoir des offres de reclassement hors de ce territoire, dans chacune des implantations en cause, et sous quelles restrictions éventuelles quant aux caractéristiques des emplois offerts, notamment en matière de rémunération et de localisation.
« Le salarié manifeste son accord, assorti le cas échéant des restrictions susmentionnées, pour recevoir de telles offres dans un délai de six jours ouvrables à compter de la réception de la proposition de l'employeur. L'absence de réponse vaut refus.
« Les offres de reclassement hors du territoire national, qui sont écrites et précises, ne sont adressées qu'au salarié ayant accepté d'en recevoir et compte tenu des restrictions qu'il a pu exprimer. Le salarié reste libre de refuser ces offres. Le salarié auquel aucune offre n'est adressée est informé de l'absence d'offres correspondant à celles qu'il a accepté de recevoir. »
Délibéré en séance publique, à Paris, le 30 juin 2009.